Kenny, le festival

Ma première concentration moto depuis 45a

La mienne c’est la 455

Maintenant ça s’appelle un festival de moto cross.

C’est loin la Corrèze, mais c’est beau, et vert partout. Mon camion m’a téléporté la bas avec ma chouette mobilette électrique. Il y en a d’autres pareilles, et des plus grosses, et surtout des à pétrole et à gaz d’échappement. C’est un festival bruyant. Mes voisins ont un groupe électrogène pour alimenter leur musique.

Il y a du monde, plutôt du genre masculin, et comme l’habitude y est prise de boire et de se battre, on n’y vend que du gaz dans de la limonade ou dans de la pisse de vache américaine.

Je me suis couché tôt avec une crêpe nature dans le ventre. La gastronomie n’est pas une préoccupation majeure non plus, mais les bénévoles sont moins avares en sourires que les festivaliers, chevaliers hautains en cuirs bariolés.

Au matin, une petite boule au ventre, je prends le temps des préparatifs. Godillots, anorak, sac a dos pour le chargeur, gants, casque. Départ à 10h pour une randonnée de 60km sur des traces boueuses.

Départ 4 par 4 toutes les minutes

Très boueuses en fait. Une ornière me fait tomber. Plus loin, c’est un dévers mal négocié. Une côte un peu raide m’arrête. Deux « marshalls » motards m’aident à franchir la difficulté et un peu plus loin à descendre dans un raidillon foireux ou je glisse encore ventre à terre. Je prends la sage décision d’abandonner. Je profite d’une connexion avec une route pour m’échapper, déjà perclus, endoloris et percé au genou. 

Les héros sont fatigués
Idéalement ça aurait pu être commac

Je profite néanmoins du repas d’arrivée, que je relie par une route corrézienne mignonette, repas/repos des guerriers. Certains, croisés dans l’aventure ont abandonné aussi, l’honneur est sauf, mais j’ai mal partout.

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