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peut on vraiment distinguer l’œuvre et son auteur ? Céline et ses pamphlets, oui peut-être, mais Scott Adam et son Dilbert, peut-être pas.

Si on doit voir dans Tik Tok une machine subliminale d’inclinaison des opinions, alors l’auteur de comics mérite son boycott. Le marionnettiste, tel un docteur Folamour expectore des positions purulentes, en profitant de l’audience de son personnage.

Je regrette d’avoir fait la promotion de l’œuvre depuis des années (et me félicite pour mon charisme si faible)

Si jamais j’ai convaincu quelqu’un de suivre Dilbert, j’engage désormais à l’abandonner aux bout des ficelles de son détestable horloger.

https://www.courrierinternational.com/article/cancel-culture-la-presse-americaine-lache-la-bd-dilbert-apres-les-propos-controverses-de-son-auteur

Peut on rire de tout ? Évidemment. Le doit on ? Pas sûr.

Il y a des moments de la vie où le rire, le bon mot, déchet de l’esprit qui vole, n’est pas adapté. Ces moments ont besoin du poids du corps et pas de l’ironie des mots.

René Char, guerrier farouche de la résistance, dénigrait sa poésie d’avant guerre. L’humour a ses limites, on ne pouffe pas en compagnie de criminels. On n’agremente pas la douleur des parents de suppliciés d’un jeu de mots. Il y a ces moments où la gravité est aussi une loi de l’esprit.

J’ai peur qu’un de ces moments n’arrive. Je renie mon rire, le goût des jolies phrases, les études léchées de philosophie en temps de paix.

les choses qui ne vont pas ensemble

J’ai peur, d’une peur qui se soigne en se battant contre le monstre

Encore un lien yutub 🙁

Michel Yakovleff

C’est un général qui donne des arguments à Tytelman pour décrire ses 3 hypothèses. Malheureusement il est très crédible. C’est trés interessant cependant et ça dépasse le cadre de cette guerre.

Mr Phi sur yutub : « le super bullshiteur »

TikTok, l’horloge tourne. Tous les médias de réseau se sont mis aux formats vidéo-courte. Instagram n’affiche presque plus d’images fixes, Youtube met en avant les petits shoots vite fait-bien fait qui, mis bout à bout, peuvent durer des heures qui ne se rattrapent pas.

Un excellent exemple : Antonia de Rendinger

la capitale de la Malaisie est la nouvelle Brooklyn – paraît-il – et jai trouvé un vol Marseille/KL qui passe par les Emirats en A380 avec des étapes interressantes, quoique longuettes. 36h séparent les deux villes avec un billet touristique. Rien d’infaisable pour un aventurier du 21e.

Figurez vous que Volodimir Zelinsky s’est fait un Backmout/Kiev/Washington en 24h. En train+avions militaires et escortes anti sous-marins. Je ne suis pas jaloux, les voyages diplomatiques qui parsèment le quotidien chaotique de Volod me laissent songeurs, c’est pas du Ryanair+rbnb hein. De Gaulle aussi voyageait comme ça pendant la guerre.

En 2011, Steven Soderbergh, sort Contagion. C’est un film de science fictionnelle qui explore le monde moderne pendant le déroulement d’une pandémie. En 2020, nous aurons l’occasion de valider ses hypothèses, évidement, et son excellent travail de documentation.

Jude Law est un blogueur conspirationniste incroyablement prescient, Kate Winslet croit en sa mission de médecin jusqu’au bout, Gwyneth Paltrow est une excellente patiente zéro, Matt Damon, un citoyen exemplaire, Marion Cotillard est, elle, atteinte du syndrome de Stockholm, Laurence Fishburne illustre les errances des autorités scientifiques, et Jennifer Ehle, la femme qui mérite le prix Nobel en inventant le vaccin. Toutes les facettes de la pandémie que nous avons connue sont imaginées et développées sobrement. On y retrouve les notions de mutation du virus, de calcul du R0, les incohérences de la protection des citoyens, des élites, l’impossible de la communication, les pénuries, les nationalismes. C’est moins drôle, mais plus fort encore que Problemos.

Le sensationnel robot conversationnel d’openAI, chatGPT est bluffant. Il comprend vos questions, il s’exprime comme un journaliste et a une connaissance googlesque de nôtre époque.

Mais de bluffant à bluffeur il n’y a qu’un pas. Le beau parleur raconte des bêtises. Ce qui est important dans un discours, c’est son contenu, pas sa forme. MEFI

L’organisation de la mort assistée sera sûrement autorisée avant celle de l’utilisation du canabis en France. Les deux se consomment déjà légalement en Suisse.

Je pressent ce qui va se produire quand le peuple apprendra que la mort douce coûte si cher, il exigera la subvention, l’impôt sur le cadavre du riche pour subventionner le macchabée indigent.

Les infirmiers spécialisés dans les piqûres fatales seront formés très vite, et très vite les couloirs de la mort seront encombrés de postulants. Les grèves, inévitables commenceront. Je vois d’ici les cortèges de futurs héritiers, en soutien aux travailleurs de la mort douce revendiquant de vivre mieux.

Que se passera-t-il si un client meurt sans aide, pendant une grève ? On le défibrilera ? On le remboursera ? On lui fera un procès pour exercice illégal de la thanatopraxie ?

Quand ma fille a décidé de faire sciences Po, je l’ai laissé faire. Elle est douée pour tout et elle se donne les moyens de ses choix. Elle a obtenu sa bourse et est devenue autonome. Parfait.

Les deux premières années tout était formidable, les amis, les études, la vie. La troisième année, j’ai trouvé que sa bande commençait à prendre la grosse tête, je lui ai dit de faire attention, qu’elle se fanait . Ça lui a fait comme un électrochoc.

Elle a abandonné sciences Po et suis maintenant un master artistique par correspondance. Elle fait de la musique au Bénin. Elle vit avec un batteur et joue dans les ambassades et les hôtels, elle chante du Adèle en s’accompagnant au piano. Je suis heureuse pour elle et de toutes façons elle pourra toujours devenir prof, elle est douée.

C’est une histoire que j’ai entendu cette semaine. La mère qui me parlait de sa fille avait de la fierté à me faire écouter une mauvaise version d’Adèle en provenance d’Afrique. Fière aussi que sa fille lui ressemble, ses goûts pour l’art et pour les projets sans suite…